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Réflexions piquantes d'une jeune romaniste
6 novembre 2007

Je régresse

Ce week-end, Papa et Maman sont venus me rendre visite à Padoue. Avant leur arrivée, j’étais heureuse qu’ils viennent mais, comment dire ?, leur venue ne me semblait pas vitale. Je ne passais pas mes nuits à pleurer à chaudes larmes et je ne décomptais pas les heures qui me séparaient de l’atterrissage de l’avion. Ils pouvaient venir plus tard et ç’aurait été la même chose, imaginais-je.Papa_et_Maman_me_rendent_visite__piazza_San_Nicolo__127

Mais ils sont arrivés et tout a changé. Je me suis rendu compte d’à quel point ils m’avaient manqué – j’ai été très triste hier soir quand je leur ai fait mes adieux. Et surtout, c’était comme si les six ou sept semaines sans eux avaient été balayées tout d’un coup. Désormais, je n’avais plus besoin de cuisiner, de payer ni de vérifier que je ne dépensais pas trop ; je n’avais plus besoin de « me débrouiller toute seule comme un grande » (et en italien, qui plus est !) ni de prendre de décisions car ils étaient là pour le faire à ma place. Il est étrange de passer de la plus totale indépendance à une sujétion – acceptée et même recherchée – tout aussi grande.

Ces quatre jours ensemble m’ont également permis de me rendre compte d’à quel point nous étions proches, tous les trois. Entente quasiment parfaite entre nous – où les agaceries et les critiques font partie du jeu – et fous rires garantis.

Nous avons énormément ri – et ce souvenir nous fait encore nous gondoler sur nos chaises – samedi à Ferrare. À la fin de la journée, nous avons un coup de fatigue,  nous ne nous sentons pas capables de faire le trajet jusqu’à la gare à pied, aussi partons-nous en quête d’un taxi. Mais les taxis sont une denrée rare à Ferrare et, jouant de malchance, chaque fois qu’il en passe un, nous le ratons. La meilleure solution est de nous disperser. Maman et moi d’un côté de la rue, Papa sur l’autre trottoir. Tout à coup, nous voyons Papa lever vigoureusement le bras pour héler un taxi. Nous regardons mais nous n’en voyons pas, à moins que… Non, nous ne rêvons pas : ce que Papa a pris pour un taxi – et ce à quoi il est en train de s’adresser, c’est une voiture de police ! Voilà des policiers qui ont été fort surpris.Torcello__m_re_et_fille_205

Comme il va être difficile à présent de se réhabituer aux dures conditions de vie estudiantine, sans avoir son père comme amuseur public, sans aller manger au restaurant tous les jours, sans recevoir mille et un conseils et parfois leçons de morale… Finalement, la vie d’étudiante présente de nombreux avantages !

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